Audiovisuel-Streaming
FAST/AVoD : Konbini rejoindra en mars les premières chaînes de M6
La plateforme de BVoD du groupe M6, 6Play, a accueilli ce mercredi ses trois premières chaînes FAST, qui complètent l’accès au direct et au replay des chaînes du groupe (M6, W9, 6ter, Gulli, Paris Première et Teva) : Un jour une histoire (Téléfilms romantiques), Telenovelas (dédiée au genre éponyme) et Vice (découverte, en partenariat avec le groupe nord-américain). Elles seront rejointes en mars par Kombini 24/24, développée dans le cadre d’une association avec le pure player du même nom, et diffusera ses formats « Club » (Vidéo Club, Food Club ou Jeux-Vidéo Club), « Fast & Curious », « Secrets de tournage », « Track-ID » et « Good Job ». Comme pour l’ensemble des programmes des chaînes FAST de M6, ceux qui seront apportés par Konbini (50 heures au démarrage) seront également présentés au format AVoD, dans une ergonomie qui combine étroitement les deux expériences (à la demande et linéaire). « Les contenus uniquement destinés à 6Play ont augmenté de 30 % sur un an à 6.000 heures », indiquait mi-décembre Frédéric de Vincelles, directeur général des programmes en charge des plateformes digitales du groupe M6.
45% des Français utilisent chaque semaine les principales plateformes de BVoD (6Play, arte.tv, france.tv ou MyTF1)
A la fin de 2022, 45% des Français indiquaient utiliser « une ou plusieurs fois par semaine » l’une des quatre plateformes leaders de BVoD (6Play, arte.tv, france.tv ou MyTF1). En 2022, l’usage des quatre services édités par les principaux groupes de télévisions historiques a continué à s’ancrer. L’année a été marquée par l’élargissement des offres de programmes vers l’AVOD et, pour TF1 et M6, par le lancement de déclinaisons payantes. Plus forte mise en avant du « live » des antennes TNT, replay et contenus à la demande exclusifs gratuits ou payants, les plateformes de BVOD tentent d’apporter une promesse globale. NPA Conseil revient sur les différentes modalités déployées sur chaque service.
Source : Baromètre OTT NPA Conseil / Harris Interactive ; décembre 2022
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Économie des médias
Les revenus annuels de Meta sont en baisse en 2022 pour la première fois depuis dix ans
Meta a présenté le 1er février ses résultats financiers pour le quatrième trimestre et l’ensemble de l’année 2022. Le chiffre d’affaires annuel est de 116,61 milliards de dollars en 2022, en baisse de 1 % par rapport à 2021. Il s’agit d’une baisse historique puisque les revenus étaient systématiquement en croissance depuis 2012 et l’introduction du groupe en bourse. Le profit net s’affiche à 23,2 milliards de dollars, en chute de 41 % par rapport à l’année précédente. Pour autant les marchés s’attendaient à un recul plus important et ont salué l’optimisme du groupe pour 2023 dans un contexte difficile et plusieurs signaux positifs. Ainsi, le nombre d’utilisateurs de Facebook progresse et atteint les deux milliards d’utilisateurs actifs quotidien fin décembre contre 1,98 milliard fin septembre. Le nombre d’impression publicitaire progresse de 23% au dernier trimestre sur l’ensemble des applications du groupe. Surtout, Mark Zuckerberg a reconnu que son groupe devait rationnaliser ses investissements dans le métavers et a préféré insister sur les succès de l’intelligence artificielle développée au sein de plusieurs produits publicitaires.
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Le marché de la publicité digitale a gagné 1,2 milliard d’euros en 2022 en France
Le SRI et l’UDECAM ont présenté le 2 février le 29ème Observatoire de l’e-pub qui analyse l’évolution et la répartition du chiffre d’affaires de la publicité digitale en France au deuxième semestre 2022. Tous leviers confondus, les recettes s’élèvent à 8,5 milliards d’euros en 2022 contre 7,7 Mds€ en 2021 soit une croissance de moins de 10 % contre une croissance de 25 % en 2021. C’est le second semestre qui a freiné le dynamisme des investissements à +6 % seulement contre +15 % au premier semestre. Dans le détail et sur l’ensemble de l’année, le Search progresse de 13 % (3,7 Mds€), le Social de 10 % (2,2 Mds€), le Display de 9 % (1,66 Md€) et l’Affiliation/emailing de 2 % (905 M€). Au sein du Display, la vidéo a réussi à finir l’année à +11 % (809 M€) malgré une croissance nulle au second semestre, et pèse désormais pour 49 % de la valeur totale du Display. Ce sont les offres numériques des chaînes radio et TV (dont notamment la TV segmentée, l’AVOD et la CTV) qui ont surperformé à +18% sur l’année, par rapport aux plateformes de streaming vidéo et musical (dont Youtube, Dailymotion, Spotify et Deezer), à +9,5 % sur l’année.
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Cadre juridique
Sites porno : l’Arcom allemande demande le recours au contrôle de l’âge par l’IA
Le régulateur allemand de l’audiovisuel et du numérique, la Die Medienanstalten, demande dans un communiqué de presse publié le 1er février la mise en place d’un système de contrôle de l’âge sur les sites pornographiques face à une montée des plaintes concernant la pornographie. La Commission pour la protection des mineurs dans les médias de l’Arcom allemande (KJM) a validé en mai dernier trois systèmes de vérification de l’âge (AVS) qui fonctionnent sans papiers d’identité avec la détermination biométrique de l’âge à l’aide de l’apprentissage automatique. Selon Marc Jan Eumann, président de la KJM, « les législateurs ont à juste titre classé la pornographie comme inadaptée aux enfants. Dans le même temps, il n’a jamais été possible d’utiliser un système de contrôle de l’âge conforme à la loi aussi facilement qu’aujourd’hui. Le KJM et les autorités compétentes en matière de médias de l’État continueront d’appliquer la loi de manière cohérente afin de protéger les enfants et les jeunes. ». Pour rappel, en France, l’Arcom a assigné en justice des sites pornographiques de se conformer à leur obligation de vérifier l’âge des visiteurs. La Cnil évalue depuis 2021 les systèmes de vérification d’âge qui pourraient être conformes au RGPD.
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101 millions d’euros d’amende et un nombre record de mises en demeure pour la Cnil en 2022 dans le cadre de la protection des données
La Cnil a tiré le 31 janvier le bilan de son action répressive en France sur l’année 2022. Si la quantité de sanctions est en recul par rapport à l’année précédente, la Commission souligne le nombre record de mises en demeure. Elle annonce dans son bilan répressif 2022 avoir prononcé 21 sanctions en 2022 pour un montant total de plus de 101 millions d’euros, en diminution par rapport aux années précédentes (214 millions d’euros en 2021, 138 millions en 2020). Ces sanctions ont été facilitées par la loi relative à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure, votée à la fin de l’année 2021, qui a créé une nouvelle procédure de sanction simplifiée pour les dossiers ne présentant pas de difficultés particulières (quatre sanctions en 2022 grâce à cette nouvelle procédure). La Cnil souligne néanmoins un nombre record de mises en demeure (obligation de désigner un délégué à la protection des données, l’application des règles sur la prospection commerciale, ou les transferts de données outre-Atlantique) : 147, (contre 135 en 2021 et une cinquantaine les années précédentes). La Commission a également décompté 87 dossiers clos, ce qui correspond « à des procédures de sanction et de mise en demeure à l’issue, notamment, de l’examen des actions prises par les organismes pour se mettre en conformité ».
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