Daily Insight 07/03/2023

AVoD-FAST

 AVoD / FAST : Free lance la première offre de telco sur le marché français
Alors que l’AVoD et les FAST prennent peu à peu place dans les offres des opérateurs (Orange en Espagne, Talk Talk, avec Netgem, au Royaume-Uni, Deutsche Telekom en Allemagne), Free est le premier des telcos français à annoncer le lancement de son offre : disponible dès ce 7 mars, OQEE ciné revendique « plus de 300 films et séries » disponibles à date, et annonce « des dizaines de nouveaux titres (qui rejoindront) le catalogue chaque mois ». Il est accessible à l’ensemble de ses abonnés à internet fixe, via les players des box Révolution, Pop et Delta, ou via l’application OQEE TV (disponible sur smartphones et tablettes iOS et Android, ainsi que sur les box Apple TV et les smart TV Samsung).
Parmi les titres mis en avant par Free dans la communication de lancement du service, une grosse moitié (8 films sur 17 et trois séries sur cinq) sont actuellement également disponibles en SVoD

  • Films : 30 ans sinon rien (Netflix, myCanal), Brüno, Godzilla, Halal Police d’Etat, Hellboy, Kursk, Limitless, Le Dernier des Mohicans (disponible sur Netflix et OCS), Les Gorilles (myCanal), Hitch (Netflix), Le Monde secret des Emojis (Netflix), Mémoires d’une Geisha (Prime Video et Netflix), Nuits Blanches à Seattle, Rencontres du Troisième Type, Stuart Little 2 (Netflix), Super blonde (Prime Video), xXx
  • Séries : A Very English Scandal (Salto, jusqu’à fin mars), Damages (Disney+), Drôles de Dames (myCanal), StartUp, Taken

A ce stade, Free n’a pas donné d’indication sur les conditions de production et de monétisation du service (à l’interne exclusivement ou avec l’appui de partenaires tiers).
Lire le communiqué de Free
Lire sur la plateforme INSIGHT NPA Les opérateurs européens de plus en plus indécis sur les contenus audiovisuels

Audiovisuel-Streaming

Une progression de la présence des femmes des femmes à la télévision mais pas de leur temps de parole
La part des femmes présentes à l’antenne à la télévision et à la radio a légèrement progressé en 2022, passant en moyenne à 44 % (+1 point par rapport à 2021) tandis que leur temps de parole plafonne à 36 % depuis 2019, selon les résultats de l’étude de l’Arcom « La représentation des femmes à la télévision et à la radio », publiée le 6 mars. Les femmes sont plus présentes à la télévision (46 %, +1 point) qu’à la radio, sans changement à 42 %.
La part des femmes à l’antenne selon leurs rôles « progresse dans quatre catégories sur cinq ». A la radio, le taux de présentatrices se maintient à 42 %. Elles sont aussi plus présentes parmi les experts politiques (+5 points à 42 %), « cette évolution s’explique notamment par les progrès des chaînes d’information en continu », en particulier des chaînes privées comme BFM TV (+8 points à 40 %) et CNews, créditée du chiffre le plus bas en 2021 parmi les chaînes d’information qui progresse de 5 points à 32 % en 2022.
Les programmes sportifs continuent d’être ceux dans lesquels les femmes sont les moins représentées avec seulement 21 % de présence en plateau et 11 % du temps de parole.
La publicité quant à elle s’approche davantage de la réalité sociale avec une majorité de femmes présentes dans les spots (51 %). Elle représente aussi plus de femmes que d’hommes dans des activités scientifiques ou en train de conduire et inversement plus d’hommes faisant le ménage ou s’occupant des enfants seuls. Les clichés de genre sont néanmoins toujours présents.
Lire le rapport sur la représentation des femmes à la télévision et à la radio
Lire le rapport sur la représentation des femmes dans la publicité

La Deutsche Welle signe un accord avec les VPN Proton pour contourner la censure de ses programmes
L’entreprise Proton, spécialisée dans la protection des données sur internet, a annoncé, le 6 mars, un accord avec la chaîne publique allemande permettant à cette dernière d’utiliser les services de VPN (réseau privé virtuel) de l’entreprise afin de contourner la censure dont elle fait l’objet dans certains pays.
Les utilisateurs de Proton pourront cliquer sur le logo de la Deutsche Welle pour se connecter à un serveur opéré par Proton leur permettant « un accès direct, illimité et à haut débit au site web de la Deutsche Welle », souligne la chaîne d’information internationale dans un communiqué. En contrepartie, la chaîne de service public fera la promotion du VPN auprès de ses utilisateurs, « en particulier ceux qui se trouvent sur des marchés soumis à la censure sur internet ».   Il s’agit du premier partenariat entre une chaîne de télévision et d’un service de VPN. A la suite à l’invasion de l’Ukraine, il y a plus d’un an, Proton a vu ses demandes de VPN augmenter de 9 000 % en Russie, souligne Satellifacts.
Lire le communiqué de presse

Netflix devrait investir 1,9 milliard de dollars dans les contenus de l’APAC en 2023
Selon un rapport de Media Partners Asia, Netflix investira 1,9 milliard de dollars dans le contenu local de la région Asie-Pacifique en 2023, les recettes dans la région augmentant de 12 %. Cet investissement représentera 47 % des revenus, portés par la Corée et le Japon, suivis de l’Inde, de l’Australie et de certaines parties de l’Asie du Sud-Est. Le leader de la vidéo à la demande a récemment augmenté ses investissements dans le contenu scénarisé indien, avec des commandes telles que Class, une adaptation locale de la série espagnole Elite, le drame Scoop, la comédie Kathal et le thriller Guns & Gulaabs. Netflix chercherait à engager un responsable des séries originales pour élaborer et mettre en œuvre sa stratégie de production originale pour les productions de l’Inde du Sud.
Lire l’article de TBI

Télécom

Le régulateur espagnol souhaite étudier le rapprochement d’Orange et MasMovil
Selon le quotidien El Economista, la CNMC (Comisión Nacional de los Mercados y la Competencia), régulateur de l’audiovisuel et des télécoms en Espagne a demandé à la Commission européenne que la décision sur le projet de fusion entre Orange et MasMovil soit prise à son niveau, estimant qu’il était mieux placé que les instances communautaires pour l’analyse de l’opération. En juillet 2022, Orange et MásMóvil ont annoncé leur intention de fusionner en une coentreprise à 50/50, valorisée à 18,6 milliards d’euros. Les deux opérateurs ont notifié à Bruxelles leurs intentions le 14 février et la Commission européenne a jusqu’au 20 mars pour décider d’autoriser l’opération dans une première phase ou de déclencher une seconde étape avec une enquête en profondeur. Selon le quotidien, le secteur estime que la CNMC sera plus sévère dans ses conditions que l’instance européenne. Les concurrents espagnols Telefonica et Vodafone Espagne craignent notamment que la CNMC impose des remèdes qui profiteraient à un quatrième opérateur comme Digi.
Lire l’article de El Economista

Liberty Global ne croit pas à des opérations de concentration transfrontalières en Europe dans les télécoms
Dans un entretien accordé au Financial Times, Mike Fries, directeur général de Liberty Global estime que l’intérêt de la Commission européenne pour une consolidation transfrontalière dans le secteur des télécommunications est « un rêve qui ne reflète pas la réalité des entreprises ». La prise de position de Mike Fries intervient au lendemain de celle de Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur, qui souhaite que la Commission examine attentivement les obstacles qui empêchent la consolidation transfrontalière et brident « le potentiel collectif de l’Europe par rapport aux autres continents ». Liberty Global a changé de stratégies ces dernières années pour se recentrer sur quelques marchés clés après s’être lancé dans de nombreuses acquisitions. Au cours des six dernières années, Liberty Global est passé de 17 opérateurs dans le monde à seulement cinq aujourd’hui, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse et en Irlande. Il a notamment vendu à Vodafone l’ensemble de ses actifs en Allemagne, en République tchèque, en Hongrie et en Roumanie pour 18,4 milliards d’euros en 2019. Mike Fries estime par ailleurs que les cinq prochaines années seront intéressantes pour les opérateurs télécoms car ils ont réussi à engager une politique de hausse tarifaire, comme c’est le cas notamment au Royaume-Uni.
Lire l’article du Financial Times

Équipements

Sony se félicite de ne pas avoir développé de plateforme de streaming
Hiroki Totoki, directeur financier de Sony Group, qui doit succéder à Kenichiro Yoshida au poste de PDG le 1er avril prochain, a présenté le 6 mars lors de la Morgan Stanley Technology, Media & Telecom Conference sa stratégie pour l’entreprise. « Je m’occupe toujours de deux paramètres clés. Le numéro un est la croissance et le numéro deux est la marge bénéficiaire (…) c’est ma philosophie simple ». Concernant la division Sony Pictures Entertainment, Totoki a estimé que le studio de cinéma et de télévision hollywoodien était « sous-dimensionné » par rapport à ses concurrents comme Disney et Warner Bros. Discovery, mais qu’il restait un actif clé pour le conglomérat en étant capable de générer des revenus sans les pertes associées à l’édition d’une plateforme de streaming coûteuse. Le choix de ne pas développer une telle plateforme permet au groupe de « vendre [son] contenu en streaming au plus offrant ».
Lire le compte rendu par The Hollywood Reporter

Cadre juridique

Les députés adoptent en première lecture la PPL garantissant le respect du droit à l’image des enfants
Les députés ont adopté à l’unanimité en première lecture la proposition de loi visant à garantir le respect du droit à l’image des enfants. Ce texte entend moderniser l’exercice du droit à l’image des enfants en instaurant la notion de « respect du droit à la vie privée de l’enfant ». « À l’heure de l’émergence d’une société de l’image à la faveur de la révolution numérique, il apparaissait nécessaire de rappeler un principe simple : les parents sont les gardiens et les protecteurs du droit à l’image de leurs enfants, qu’ils exercent conjointement dans le cadre de l’autorité parentale », a précisé Bruno Studer, auteur et rapporteur de la proposition de loi. Cette proposition de loi poursuit le travail engagé par l’Assemblée nationale pour renforcer la protection de l’enfance sur internet, à travers notamment l’adoption en première lecture de la PPL visant à instaurer une majorité numérique à 15 ans.
Revoir la séance

L'édito de Philippe Bailly

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