Audiovisuel-Streaming
Les plateformes à la demande ont contribué pour près de 160M€ à la production en 2021
L’Arcom a publié de jeudi 6 avril les chiffres clé de son bilan du financement de la production pour 2021, première année d’application du décret SMAD du 22 juin et, par la même, de l’application du système de contribution obligatoire aux plateformes de SVoD étrangères. Compte tenu de la publication à mi-année, ou presque, du texte, l’assiette de ces obligations ne portait toutefois que sur la moitié du chiffre d’affaires réalisé en 2020. Sur l’ensemble de l’année 2021, l’Arcom évalue à 1407 M€ le montant global des dépenses réalisées par les éditeurs, soit 172 M€ de plus que les 1235 M€ de 2020. Les chaînes de TV y ont contribué pour 1221 M€ (86,7% du total), en hausse de 7 M€ par rapport à 2020, et les services à la demande pour 186 M€ (13,3%), et 165 M€ de plus. Les services de SVoD étrangers (Disney+, Netflix, Prime Video) représentent 85% de ce dernier montant, soit 158,6 M€ ; Canal+ Séries, ADN, et les plateformes de VoD transactionnelle d’Orange, d’Amazon, d’Apple et de Google le solde (6,4 M€). Tel que comptabilisée par l’Arcom, la répartition entre contributions des plateformes de SVoD étrangères au financement de la production audiovisuelle (136,9 M€, soit 86,3%), d’une part, et cinéma (21,7 M€ ; 13,7%), de l’autre, ne retrouve pas l’équilibre 80%/20% figurant dans le décret et repris dans les conventions. Mais l’Arcom suggère des « manquements » sur ce dernier poste de la part de certains services, qu’elle ne chiffre pas mais qui pourraient atteindre environ 12,5 M€ (sur la base de la clé figurant dans le décret).
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L’Arcom a retenu 12 programmes au titre des obligations de contribution à la production des plateformes de SVoD étrangères pour 2021
A l’occasion de la présentation de son bilan du financement de la production pour 2021, l’Arcom a publié, en complément des montants globaux apportés par les éditeurs, la liste des œuvres retenues au titre des obligations de production audiovisuelle des plateformes étrangères. Trois films y figurent, qui n’ont pas été comptabilisés au titre des obligations de production cinéma, car n’étant pas sortis en salle. On note deux séries produites par Mandarin (groupe M6) parmi les sept comptabilisées.
5% de l’obligation de contribution à la production audiovisuelle de Prime Video consacrés à l’animation
A l’occasion de la présentation de son bilan du financement de la production pour 2021, l’Arcom a commenté l’avenant à la convention de Prime Video qui a été signé à la suite de l’accord passé par la plateforme avec les organisations professionnelles. Le renforcement des sous-quotas à consacrer par genre de programmes en constitue l’un des points marquants. Un sous-quota de 5% fléché vers l’animation est ainsi créé, celui dédié au documentaire passe de 3% à 5%. Celui consacré au spectacle vivant demeure fixé à 3 %. Au final, Prime Video ne pourra donc pas consacrer plus de 87% de son obligation à la fiction. En contrepartie, Prime Video va bénéficier d’un petit allégement de la part de la production indépendante EOF qui, pour ces trois genres, revient de 100 % à 85 %. Pour l’ensemble de sa contribution à la production audiovisuelle, la contribution à la production indépendante passe, elle, de 66 % à 70 % de la contribution, en échange de droits exclusifs plus longs, allant jusqu’à 60 mois. L’Arcom a également indiqué que la convention avait été prolongée d’un an, courant maintenant jusqu’à fin 2025, sans préciser si le mécanisme de contribution totale (audiovisuel et cinéma) forfaitisée à 40 M€ par an, était maintenu pour cette année supplémentaire.
TF1 cherche à négocier avec les opérateurs pour une distribution plus large de MYTF1 sur Smart TV
Selon Les Echos, le Groupe TF1 a pris l’initiative de faire jouer les clauses de ses contrats pluriannuels avec les opérateurs télécoms lui permettant de renégocier les modalités de distribution pour obtenir la possibilité d’étendre la distribution de sa plateforme de streaming MYTF1 sur les Smart TV. Aujourd’hui, seule la version payante MYTF1 Max est disponible sur Samsung, LG, Hisense ou Android TV. La version gratuite, permettant d’accéder au Replay ou au live est distribuée en exclusivité par les opérateurs moyennant rémunération. Selon Les Echos, « Pour nouer une relation plus directe avec les téléspectateurs, TF1 voudrait que son service MYTF1 soit accessible directement sur les écrans d’accueil des téléviseurs connectés au même titre que des services comme YouTube ou Netflix » pour profiter du dynamisme du marché de l’AVoD.
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L’offre de Canal+ pour les moins de 26 ans a dépassé les 100 000 abonnements
A l’occasion de la matinée du SNPTV, organisée le 7 mars, Maxime Saada, DG du Groupe Canal+ a estimé que la nouvelle offre limitée Rat+ pour les moins de 26 ans lancée le 1er mars était un succès avec plus de 100 000 abonnements en un mois. Du 1er mars au 19 avril 2023 inclus, Canal+ propose l’offre Rat+, réservée aux moins de 26 ans qui inclut le pack Canal de base, ainsi que les services de streaming Disney+, Netflix, OCS et Paramount+ pour moins de 20 € par mois.
L’offre Disney+ avec publicité désormais disponible sur Roku aux Etats-Unis
Quatre mois après son lancement, le nouvel abonnement financé par la publicité, Disney+ Basic (7,99 $/mois) est disponible depuis le 6 avril sur la plateforme Roku aux Etats-Unis, qui est la première plateforme de télévision connectée dans le pays en nombre d’utilisateurs avec 70 millions de comptes actifs à fin 2022. Les modalités de l’accord entre Disney et Roku qui entretiennent des relations compliquées, n’ont pas été communiquées. Habituellement, Roku prend une part de 20% des revenus dit transactionnels, dont les abonnements et, pour les services financés par la publicité, les partenaires de Roku doivent lui réserver 30 % de l’inventaire. La semaine dernière, c’est l’offre de Netflix avec publicité qui a étendu son emprunte avec un lancement sur Apple TV.
Les Américains auraient réduit de 20$ leur budget mensuel moyen d’abonnement à des services OTT
D’après le cabinet américain Parks Associates, les ménages américains connectés à l’internet ont réduit leurs dépenses d’abonnements à des services OTT de plus de 20 dollars entre le 1er trimestre 2021 (90$) et le 3e trimestre 2022 (69$). Le cabinet estime toutefois à 87 % la proportion des foyers abonnés à un service au moins. « Les consommateurs essaient de nouveaux services – ils passent de l’un à l’autre en fonction de la saison sportive, des nouveaux contenus proposés, des offres et des forfaits promotionnels proposés“, estime Elizabeth Parks, PDG de Parks Associates.
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Économie des Médias
Le média Brut lève près de 40 millions d’euros et Rodolphe Saadé entre au capital
Le média vidéo Brut a levé entre 35 et 40 millions d’euros et l’armateur CMA-CGM, dirigé par Rodolphe Saadé, est entré à son capital selon une information du Figaro. Le groupe américain MoonPay, l’un des leaders mondiaux de fournisseur de services financiers en ligne, a également choisi d’investir dans le média. Il s’agit de la quatrième levée de fond depuis la création du média en 2016. L’entreprise vise la rentabilité pour 2023 : « Nous serons bénéficiaires à la fin de l’année, c’est une étape importante pour garantir notre indépendance », affirme Guillaume Lacroix, co-fondateur de Brut aux côtés de Renaud Le Van Kim et de Laurent Lucas.
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Cadre Juridique
Un arreté anti Amazon au Journal Officiel
Le Journal Officiel de ce 7 avril publie un arrêté des ministres de la Culture Rima Abdul Malak et de l’Economie Bruno le Maire qui impose des frais de livraison minimaux pour la commande de livres en ligne. Ceux-ci seront de 3€ TTC pour une commande inférieure à 35€, et « plus que 0 € toutes taxes comprises ». Le texte vise les e-commerçants, Amazon en particulier, dont les libraires jugeaient que les offres de livraison gratuite constituaient une pratique de concurrence déloyale. L’arrêté entrera en vigueur dans 6 mois.
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Télécom
Plus de 18 millions d’abonnements FttH en France et plus de 8 millions d’utilisateurs actifs sur la 5G
L’Arcep a publié le 6 avril les chiffres au 4ème trimestre 2022 de son Observatoire des marchés des communications électroniques en France. Le revenu des opérateurs sur le marché de détail enregistre une croissance annuelle inférieure à 1 % après sept trimestres de hausses comprises entre + 2 % et + 4 %. Il s’établit à 9,5 milliards d’euros HT. Le revenu des services mobiles reste en croissance alors que le revenu des services fixes diminue en 2022 après deux années de croissance à – 0,3 % en moyenne sur l’ensemble de l’année. Sur les services mobiles, le nombre d’utilisateurs actifs sur les réseaux 5G s’élève à 8,2 millions (+ 2 millions en un trimestre et + 5,2 millions en un an). La proportion de cartes actives sur les réseaux 5G a fortement augmenté au quatrième trimestre 2022, passant de 7 % à 10 % en un trimestre. Sur le fixe, au 31 décembre 2022, près de six abonnements internet sur dix sont en fibre optique de bout en bout ce qui représente 18,1 millions d’abonnements. Enfin, près des trois-quarts des abonnement internet à haut et très haut débit disposent également d’un abonnement au service audiovisuel, soit 23,8 millions. L’Arcep note cependant que la croissance de ces abonnements enregistre un ralentissement par rapport aux trimestres précédents (+ 2,2 millions en un an contre près de + 3 millions tout au long de l’année 2021).
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