Daily Insight 16/01/2023

Audiovisuel-Streaming

40% des utilisateurs de 6Play ont regardé des contenus inédits non diffusés en linéaire en 2022
Dans une interview au site 100% Media, David Larramendy indique que « 40% des utilisateurs de 6 Play ont déjà regardé des contenus inédits non diffusés en linéaire ». « Le développement de notre offre AVOD est stratégique et nous allons accroître le développement de cette offre dans les années à venir., poursuit le directeur général de M6 Publicité. D’un point de vue régie, cela nous permet d’ajouter à notre large inventaire linéaire de l’inventaire digital de qualité, avec la même exigence de brand-safety et de qualité de la mesure ». S’agissant du niveau de pression publicitaire sur 6Play, il indique « qu’il y a entre 4 et 5 minutes de publicité en moyenne par heure sur 6play, ce qui représente une pression équivalente à ce que proposent les plateformes dans leur offre « avec pub ».
Lire l’article de 100% Media

YouTube expérimente un nouveau hub de chaînes de streaming gratuites financées par la publicité
La plateforme d’hébergement de vidéos de Google serait actuellement en négociations avec plusieurs sociétés de divertissement, dont Lions Gate Entertainment, A + E Networks, Cinedigm Corp et FilmRise pour présenter leurs émissions et leurs films sous forme de chaînes FAST. Des premiers tests auprès d’un nombre restreint de téléspectateurs sont en cours afin d’évaluer leur intérêt et l’offre pourrait être lancée à plus grande échelle dans le courant de l’année 2023. Le lancement d’un service FAST s’inscrit dans une nouvelle stratégie offensive de YouTube qui a multiplié les initiatives récemment avec le nouveau format vidéo des YouTube Shorts, le lancement de Primetime Channels un nouveau service d’agrégation de services par abonnements sur le modèle d’Amazon Prime Video Channels ou encore l’acquisition du Sunday Ticket de la NFL pour YouTube TV. Avec les FAST, YouTube attaque un marché déjà bien encombré aux Etats-Unis avec une vingtaine de plateformes existantes mais en croissance rapide. La société a discuté de la possibilité de prendre une part des revenus publicitaires du nouveau hub, qui serait similaire à son accord traditionnel avec les créateurs de contenu, en vertu duquel il obtient 45 % et permet aux programmateurs de conserver 55 %, précise l’article du Wall Street Journal. La plateforme a généré 7,1 milliards de dollars de revenus publicitaires au troisième trimestre 2022, soit 13 % des revenus publicitaires totaux de Google, en légère baisse pour la première fois depuis qu’Alphabet a commencé à publier les performances financières de ce segment en 2020.
Lire l’article du Wall Street Journal

Le groupe Apple souhaite se porter candidat à l’attribution des droits de la Premier League anglaise
Déjà titulaire jusqu’en 2032 des droits mondiaux de la Major League Soccer (le championnat américain), Apple s’apprête d’après le Daily Mail à faire une offre pour les droits de télévision nationaux de la Premier League anglaise. L’accord triennal qui lie actuellement la Premier League à Sky Sports et BT Sport expire en 2025, et la procédure d’appel d’offres pour le cycle suivant devrait être lancé en 2023.
Les droits sont aujourd’hui valorisés à 5,1 milliards de livres (5,8 Mds€) sur trois ans.
Dans d’autres disciplines, Apple a déjà conclu un accord pour la diffusion du Friday Night Baseball de la MLB, et a été candidat (infructueux) à l’attribution du Sunday Ticket de la NFL, remporté par YouTube.                                                  Lire l’article du Daily Mail

Nouveau record du nombre de séries diffusées à la TV et en streaming aux Etats-Unis en 2022
Le directeur de FX, John Landgraft a dévoilé le 12 janvier le décompte annuel des séries scénarisées diffusées aux États-Unis réalisé par FX Research. Un nouveau record a été battu en 2022 avec 599 séries originales sur les réseaux linéaires (broadcast et câble) et sur les différents services de streaming. Le nombre est en progression de 7 % par rapport à 2021, l’année du précédent record. A l’exception de l’année 2020, la croissance est ininterrompue depuis 2002, date du premier décompte réalisé par FX (182 séries originales scénarisées à l’époque).  FX ne décompose plus son décompte par réseau de diffusion et la liste n’inclut pas les séries qui n’ont pas été tournées en anglais ni les programmes pour enfants ou les contenus courts comme les anciens originaux de Quibi désormais diffusés sur The Roku Channel. John Landgraft estime que 2022 constituera le point culminant pour les séries scénarisées en raison des récentes coupes budgétaires dans l’industrie qui se traduit par des annulations de projets ou l’abandon de certaines productions. Le deuxième semestre 2022 a déjà été beaucoup plus faible que la première partie de l’année avec 248 séries contre 351 sur les six premiers mois.
Lire l’article de Variety

Le marché de la vidéo à la demande locative a progressé de 14% en France en 2022
L’institut GfK a publié le 13 janvier son rapport mensuel sur le marché de la vidéo à la demande locative hors adulte pour le mois de décembre qui clôt l’année 2022. Malgré un très mauvais mois de décembre à -24,9 %, le marché est en croissance de 14,2 % sur l’année en valeur avec des recettes de 62,3 millions d’euros contre 54,6 M€ en 2021. En volume, la croissance est plus faible à +7 % avec 16,3 millions d’actes locatifs. La part des œuvres cinématographiques est écrasante puisqu’elles représentent 93 % du volume et 96,6 % de la valeur, ne laissant que des miettes aux autres formats, dominés par les séries TV (2,8 % du marché en valeur). En valeur toujours, c’est la cinématographie américaine qui domine avec 49,4 % des recettes contre 41,7 % pour le cinéma français. Les trois films qui ont généré le plus de revenus en 2022 ont été Top Gun Maverick (1,16 M€), Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon dieu ? (877 K€) et Bac Nord (876,8 K€). En revanche, si Top Gun reste également le film le plus loué en volume avec 231 550 actes de location, la deuxième place est occupée par le feuilleton Plus belle la vie (198 952 actes) qui génère néanmoins peu de recettes en raison d’un prix moyen à l’acte à peine supérieur à 1€.

Cadre juridique

La Commission européenne ouvre une consultation sur la lutte contre le piratage de contenus en direct
Dans une consultation publique relative à la lutte contre le piratage des contenus en direct, publiée le 13 janvier, la Commission européenne souhaite recueillir les observations des parties prenantes en ce qui concerne :
– L’ampleur de la retransmission en ligne non autorisée d’événements en direct,
– L’efficacité des injonctions de « blocage dynamique et en direct », et les garanties procédurales qui les accompagnent,
– Les pratiques et les défis liés à la retransmission non autorisée d’événements en direct affectant plusieurs États membres,
– Le rôle des autorités nationales compétentes, notamment en ce qui concerne l’utilisation des injonctions « de blocage dynamiques et en direct » et la possibilité de coopération transfrontalière.
La Commission, qui devrait publier sa recommandation sur le sujet le 26 avril prochain, selon Contexte, promet de recommander aux États membres et aux acteurs du marché « la meilleure utilisation des outils juridiques existants » et une « meilleure coopération entre les acteurs et les autorités nationales » afin de permettre le retrait et le blocage « rapide » des retransmissions illicites en direct, en particulier par les outils IPTV.
La consultation publique est ouverte jusqu’au 10 février.

Contrats climat : l’Arcom livre un premier bilan en demi-teinte
Selon le premier bilan de l’Arcom sur les contrats climat publié le 13 janvier, seules 18% des entreprises assujetties recensées par le ministère de la Transformation numérique ont souscrit un contrat climat (entreprises : du secteur automobile, de l’équipement ménager, de la grande distribution, soumises à étiquetage énergétique et les sites internet). Sur les 141 signataires, seulement 77 sont des entreprises assujetties, (64 signataires sont volontaires : parmi lesquels des agences de communication, régies publicitaires, médias, etc.). Si les signataires ont bien intégré l’importance de la représentation des modes de vie et des comportements dans les communications commerciales, le régulateur déplore le contenu « peu ambitieux des contrats climats face à l’impératif d’une prise en compte des enjeux environnementaux ».
Près d’un tiers (30%) des contrats climat d’entreprises assujetties « ne comportent pas d’engagement en matière de réduction des communications commerciales pour des biens et services ayant un impact négatif sur l’environnement » et parmi les 77 signataires assujettis qui ont contracté un contrat climat, seulement 8 ont pris des mesures contre le greenwashing (écoblanchiment).
Pour mettre en œuvre les engagements prévus par les contrats, l’Arcom encourage les signataires à « accompagner chaque engagement par des objectifs clairement énoncés, si possible associés à un calendrier de mise en œuvre ainsi que des indicateurs de suivi et des modalités d’évaluation permettant de mesurer la réalisation des objectifs. »
Les contrats climat déposés avant le 1ᵉʳ janvier devront être renouvelés, les acteurs assujettis manquant à cette obligation encourent désormais une amende de 30 000 euros.
Lire le bilan de l’Arcom

L'édito de Philippe Bailly

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