Streaming
Netflix baisse ses tarifs dans plus de 100 pays
Alors que les grands streamers américains sont, pour la plupart, engagés dans un mouvement de relèvement de leurs tarifs (Paramount a, par exemple, annoncé que la réunion de Paramount+ et de Showtime entrainerait un relèvement de ses prix d’abonnement, de 4,99$ à $5,99 pour la version avec publicité et de 9,99$ à 11,99$ pour le forfait premium), Tech Crunch et le cabinet Ampère ont indiqué que ceux de Netflix allaient baisser dans plus de 100 pays, situés sur les cinq continents, ou presque : Europe (Bulgarie, Croatie, Montenegro, Slovénie), Afrique (près d’une cinquantaine d’Etats, Afrique du Sud et Nigéria faisant exception), Amérique Latine (Bolivie, Equateur, Nicaragua, Venezuela), Asie (Indonésie, Malaisie ; Philippines, Thaïlande…). Ces baisses, qui s’appliquent aux nouveaux abonnés comme à ceux qui le sont déjà, sont concentrées sur des marchés qui pèsent d’un poids limité dans sa base de clients. Elles ne concernent, par exemple, aucun des douze pays dans lesquels le forfait avec publicité a été introduit fin 2022, et qui en représentent plus de 70% (lire sur la plateforme Insight NPA Netflix : et si la relance des abonnements constituait le vrai objectif du streamer).
L‘ampleur des baisses est variable d’une géographie à l’autre, mais apparait principalement concentrée sur le forfait Basic, si l’on s’en tient au tableau établi par Ampère, concernant 10 pays dans lesquels Netflix est facturé en monnaie locale plutôt qu’en dollar et dans lesquels il estime à 10 millions le nombre total d’abonnés.
La nouvelle grille tarifaire y placera parfois le nouveau prix du forfait Standard (deux streams autorisés) au même niveau que le celui qui prévalait précédemment pour le forfait Basic (un flux). Le mouvement peut apparaître paradoxal, alors que Netflix a fait de la généralisation progressive de son offre de monétisation du partage de code l’une de ses priorités pour 2023. Celle-ci a été récemment étendue à l’Espagne, au Portugal, au Canada et à la Nouvelle Zélande.
Warner Bros. Discovery présentera le 12 avril la nouvelle plateforme de streaming commune pour HBO Max et Discovery et confirme une plateforme de FAST / AVoD propriétaire
Lors de la conférence aux investisseurs suite à la publication des résultats du T4 2022, le PDG de Warner Bros. Discovery, David Zaslav est revenu sur la stratégie du groupe pour l’avenir. « L’année dernière a été une année de restructuration. 2023 sera une année de construction. ». Selon Zaslav, WBD est l’entreprise de narration la plus puissante du monde avec le portefeuille le plus complet d’actifs et de franchises, des propriétés intellectuelles de renommée mondiale dans tous les domaines et dans pratiquement toutes les régions du monde, sur lesquels il faut mieux capitaliser. Trois pistes semblent se dessiner. D’abord la relance des IP les plus puissantes au cinéma avec de nouveaux films autonomes pour Batman et Superman d’ici 2025, et le lancement d’un nouveau cycle de films autour des franchises Harry Potter et surtout Le seigneur des Anneaux avec New Line Cinema. Si Amazon a acquis les droits pour les séries TV, WBD reste le seul studio pouvant exploiter la franchise au cinéma. Le deuxième axe est celui de la nouvelle plateforme de streaming commune pour HBO Max et Discovery+ qui sera officiellement présentée lors d’un évènement le 12 avril et qui doit devenir la vitrine du groupe. Enfin, troisième axe, celui de l’exploitation commerciale de la bibliothèque qui doit générer des flux de trésorerie pour l’ensemble du segment D2C. A ce titre l’accord avec Roku et Tubi autour de 14 chaînes FAST n’est que le début (« un orteil dans l’eau – a toe in the water »). L’étendue et la profondeur de la bibliothèque de contenus à l’échelle de l’entreprise va lui permettre de profiter d’une distribution en AVoD « sans compromettre le streaming par abonnement, l’exploitation en salle ou certaines de nos fenêtres en amont ». Zaslav confirme également que WBD va développer sa propre plateforme AVoD, sans apporter de précision. « Nous pouvons créer un Tubi ou un Pluto sans acheter de contenu à qui que ce soit, uniquement grâce aux nôtres ».
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Audiovisuel
L’application myCanal est disponible sur Mac
L’application de Canal+ pour macOS est désormais finalisée et disponible à condition d’utiliser macOS 10.15 au minimum. Elle permet de regarder l’ensemble des chaînes en direct et en replay. Les films et séries disponibles sur la plateforme sont également accessible sur l’application. Sur le plan technique, ce n’est pas une nouvelle application, la version destinée aux iPhone, iPad et Apple TV a simplement gagné un module destiné au Mac. Il y a quelques avantages par rapport au site Web, comme le fait de pouvoir enregistrer les programmes et les regarder plus tard, sans forcément avoir une connexion Internet au moment du visionnage.
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Économie des médias
Warner Bros. Discovery termine sans panache une année de restructuration compliquée
Warner Bros. Discovery (WBD) a publié le 23 février ses résultats annuels 2022. Les chiffres sont de nouveau inférieurs aux prévisions des analystes pour le quatrième trimestre. La société a déclaré un chiffre d’affaires de 11 milliards de dollars (11,36 Mds$ attendus par les analystes) et a affiché une perte de 2,1 Mds$ pour son quatrième trimestre, reflétant les charges permanentes liées à la restructuration du groupe fusionné. La société a terminé le quatrième trimestre avec 45,5 Mds$ de dettes à son bilan et 3,9 Mds$ de liquidités. Rien qu’au cours du quatrième trimestre la société a remboursé 1 Md$ de dettes. L’un des principaux objectifs de WBD reste donc de réduire son endettement et ses coûts. WBD termine l’année 2022 avec 96,1 millions d’abonnés à ses différents services de streaming, dont HBO Max et Discovery+, en augmentation de 1,1 million en trois mois. Le chiffre d’affaires du streaming progresse de 6 % en glissement annuel au quatrième trimestre à 2,5 Mds$ mais les pertes restent très importantes avec un EBITDA ajusté pour le segment D2C de -2,06 Mds$ sur l’ensemble de l’année contre -1,86 Mds$ en 2021. On note également que les recettes publicitaires du streaming sont passées de 180 M€ en 2021 à 407 M€ en 2022 (+126 %). Par contre les résultats de l’activité D2C sont les seuls en croissance. L’activité des studios dévisse au T4 de -23 % en raison d’un recul des entrées en salles, du Home Entertainment mais surtout d’une base difficilement comparable avec un accord de Licensing important signé l’an dernier. Enfin l’activité des Networks souffre du ralentissement des investissements publicitaires (-14 %) avec un recul des revenus de -6 %.
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Bouygues Telecom atteint ses objectifs financiers et reste sur une bonne dynamique commerciale
Le groupe Bouygues a publié le 23 février ses résultats pour le quatrième trimestre et l’ensemble de l’année 2022. L’opérateur a atteint l’ensemble de ses objectifs, contribuant à près de la moitié du bénéfice net du groupe sur la période, avec un bénéfice net part du groupe à 439 millions d’euros (+8,9%). Le chiffre d’affaires est en hausse de 4 % sur un an à 7,53 milliards d’euros. Enfin, l’Ebitda progresse de 10 % à 1,77 milliard Md€. Concernant les performances commerciales, Bouygues Telecom compte désormais 15,22 millions de clients mobiles abonnés (forfait), soit 449 000 supplémentaires au cours de l’année 2022. Sur le Fixe, le parc d’abonnés fibre FTTH atteint 3 millions d’abonnés avec un gain annuel de 674 000 nouveaux clients. « La part des clients Fixe bénéficiant d’une ligne FTTH continue d’augmenter et atteint ainsi 64%, contre 52% un an auparavant ».Le parc total d’abonnés fixe est de 4,7 millions en hausse de 229 000 en un an. Enfin, grâce à la fibre et aux nouvelles offres commerciales Bbox, la facture moyenne par client augmente de 1,1€ à 29,5€ par mois.
Cadre juridique
La Commission européenne lance sa grande consultation sur l’avenir des télécoms
La Commission européenne a lancé le 23 février une consultation exploratoire afin de recueillir des avis sur les évolutions potentielles du secteur de la connectivité et de ses infrastructures. L’objectif de la consultation est de recueillir les avis des parties prenantes sur l’évolution du paysage technologique et commercial (stockage de données en nuage, de la transition vers l’informatique en périphérie, de la facilité d’utilisation du Metavers, de l’intelligence artificielle, de la réalité virtuelle, etc) et sur la manière dont il peut avoir une incidence sur le secteur des communications électroniques. « Elle aborde également les types d’infrastructures et le montant des investissements dont l’Europe a besoin pour mener la transformation numérique dans les années à venir. » précise la consultation. La consultation est ouverte à toutes les parties prenantes pendant 12 semaines, soit jusqu’au 19 mai 2023. « Sur la base des résultats de la consultation, la Commission examinera les mesures les plus appropriées pour l’avenir du secteur des communications électroniques. »
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Le personnel des institutions européennes prié de supprimer l’application TikTok
Les salariés de la Commission européenne ont reçu le 23 février la consigne de supprimer l’application TikTok des appareils du personnel enregistrés comme appareils mobiles auprès de l’institution. L’objectif de cette mesure est de « protéger la Commission contre les cybermenaces et cyberalertes potentielles », a indiqué l’exécutif européen. Le Conseil européen, composé des chefs d’Etat européens, a adopté une décision similaire le même jour. Le Parlement européen, quant à lui a indiqué examiner l’avis de la Commission avant de formuler ses propres recommandations. Les employés sont invités à supprimer l’application au plus tard le 15 mars. Theo Bertram, directeur des affaires publiques de TikTok en Europe, déplore « une suspension malavisée et fondée sur des idées fausses » et demande une réunion avec les institutions européennes. Pour rappel, le Sénat a décidé début février d’ouvrir une commission d’enquête sur « l’utilisation du réseau social, son exploitation et sa stratégie d’influence », rappelle Le Figaro. Ses conclusions sont attendues pour cet été.
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