Audiovisuel
La réélection de Sibyle Veil à la direction de Radio France contestée devant le Conseil d’Etat
Florent Chatain, journaliste et candidat perdant à la présidence de Radio France a déposé le 14 février dernier un recours devant le Conseil d’Etat afin de contester la réélection de Sibyle Veil à la tête de la Maison ronde. Selon lui, Sibyle Veil a caché au collège de l’Arcom ses intentions quant à l’avenir de France Bleu. Ce recours qui intervient à cinq jours de la fin du délai légal de deux mois pour contester la nomination de la présidente de Radio France est motivé par la fuite d’un document de travail cosigné par Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions et Sibyle Veil, qui « laisse entrevoir la perspective d’une fusion des réseaux de chaînes de télévision de France 3 et des radios régionales France Bleu, dans le cadre de la renégociation avec l’Etat de leurs contrats d’objectifs et de moyens », relate La lettre A.
Lire La lettre A
Poursuivi par Canal+, le créateur du « Zapping » relaxé par le Tribunal correctionnel de Nanterre
Le réalisateur Patrick Menais, créateur du « Zapping », a été relaxé le 23 février par le tribunal correctionnel de Nanterre pour des faits d’« abus de confiance » après des accusations de Canal+ d’avoir « volé » l’émission à son départ de la chaîne, selon une dépêche AFP reprise par Le Monde. Patrick Menais a réalisé l’émission quotidienne du Zapping sur la chaîne Canal+ de 1989 à 2016. En mai 2016, dans un contexte de conflit avec la nouvelle direction de la chaîne, il dépose en son nom les marques « Le Zapping » et « L’Année du Zapping » auprès de l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle), ce qui lui vaudra un licenciement pour faute grave. Après une assignation de Canal+, ces dépôts avaient été annulés et la chaîne a pu récupérer les marques « notoirement reconnues comme appartenant à Canal+. » Depuis son licenciement, le réalisateur produit pour France Télévisions un programme quotidien proche du format du « Zapping », baptisé « Vu ».
Lire Le Monde
Jean-Paul Philippot explique le plan de transformation engagé par la RTBF
L‘administrateur général de la RTBF sera interrogé le 8 mars prochain par la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale dans le cadre de la mission d’information sur l’avenir de l’audiovisuel public français. L’occasion pour celui qui a été réélu en février 2020 pour un mandat de six ans, d’expliquer au Figaro le plan de transformation qu’a suivi l’entreprise publique ces dernières années. Les différentes directions du groupe ont été supprimées pour être réorganisées en deux pôles : le pôle contenus et le pôle médias. La stratégie s’articule désormais autour de quatre publics : « le public transgénérationnel, familial ; les “affinitaires” qui souhaitent assouvir une passion, approfondir un sujet ; les “jeunes adultes”, majoritairement composés des 25-40 ans qui sont à la commande des bouleversements technologiques et sociétaux ; et les “nouvelles générations”, public en mutation permanente, qui présente des changements constants depuis l’enfant jusqu’au jeune de 18 ans. ». Le ciblage passe par les antennes traditionnelles mais aussi désormais beaucoup par les réseaux sociaux. Selon Jean-Paul Philippot, cette simplification de la structure de l’entreprise permet « de comprendre ces différents publics et leur proposer des contenus adaptés aux plateformes qu’ils utilisent. Cela suppose des contenus cross média, et non plus limités à un seul format ». Un plan d’économies a également été engagé avec notamment le départ anticipé à la retraite de certains personnels. Cette transformation aboutira fin 2024 sur de nouveaux locaux pour le siège à Bruxelles, locaux qui abriteront 17 studios multimédias équipés pour la production numérique.
Pour rappel, Jean-Paul Philippot avait été candidat à la présidence de France Télévisions à l’été 2020.
Lire l’article du Figaro
Streaming
« South Park » sur Paramount+ : Warner Bros. Discovery intente un procès à Paramount Global
Warner Bros. Discovery intente un procès à Paramount Global, affirmant avoir payé plus de 500 millions de dollars à la société de médias rivale pour obtenir les droits exclusifs de diffusion en continu des nouveaux épisodes de « South Park », sur sa plateforme HBO Max jusqu’en 2025. Paramount n’aurait pas respecté cet accord en mettant les nouveaux épisodes de la série sur son propre service Paramount+. WBD a déclaré avoir reçu l’assurance que l’accord lui donnerait les droits exclusifs de diffusion en continu d’au moins 333 épisodes. Dans l’action en justice, déposée vendredi devant la Cour suprême de l’État de New York, la société affirme avoir reçu moins de nouveaux épisodes que cela. Elle a également déclaré que des émissions spéciales de « South Park » ont été diffusées sur Paramount+ et qu’elle ne les a pas reçues. La société n’a pas précisé le montant qu’elle réclamait dans le cadre de l’action en justice, mais elle a indiqué qu’elle estimait les dommages subis à plus de 200 millions de dollars.
Lire l’article du Wall Street Journal
Series Mania détaille la programmation des Dialogues de Lille
Le 23 mars 2023, l’ensemble de la profession se réunira pour une nouvelle édition des Dialogues de Lille, construite autour du thème « Le secteur audiovisuel dans une nouvelle ère ». Pour ce sommet, James Farrell, directeur des programmes locaux chez Amazon Prime Video, présentera une keynote sur “la façon des programmes hyperlocaux séduisent le public tant au niveau mondial que local“. Quelques jours avant que Warner Bros. Discovery dévoile le nouveau service SVOD qui rassemblera HBO Max et Discovery+, Casey Bloys, président de HBO et HBO Max Content, viendra exposer le futur de sa plateforme. Rodolphe Belmer, nouveau PDG de TF1, viendra également présenter la stratégie de son groupe. Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, Cécile Frot-Coutaz, PDG de Sky Studios, et Jan Mojto, PDG de Beta Film sont également attendus. Series Mania a également annoncé la présence de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak lors de cette journée.
Lire le communiqué de Series Mania
Télécoms
Google et Amazon se lancent dans les télécoms
Après Zoom et Microsoft, Google et Amazon ont obtenu ces dernières semaines des numéros auprès de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques des postes et de la distribution de la presse), afin de proposer une offre de téléphonie aux entreprises. Google la commercialise au sein de sa suite Workspace (Google Voice, Meet, Gmail) tandis qu’Amazon la vend via le package Amazon Connect, essentiellement auprès de centres d’appels, relate l’Informé. Jusqu’à présent, les deux géants américains passaient par des tiers pour proposer des numéros de téléphone à leurs clients. Mais la nouvelle réglementation entrée en vigueur le 1er janvier 2023 leur impose désormais de disposer de leurs propres numéros. Google et Amazon seront donc soumis aux obligations des opérateurs de téléphonie fixes et de mobiles virtuels. Ils devront notamment « autoriser les appels d’urgence, permettre le portage des numéros d’un opérateur à un autre et répondre aux demandes d’écoutes téléphoniques qu’un juge pourrait formuler », précise l’Informé.
Lire l’Informé
SES : prévisions tenues en 2022
En 2022, l’opérateur satellitaire luxembourgeois a réalisé un chiffre d’affaires de 1,94 milliard d’euros, en hausse de 9,1%, mais en baisse de 2,3% à taux de change et périmètre constants. Le recul est de 5,5% concernant l’activité de diffusion vidéo, qui pèse pour la moitié de l’activité, et de 4,4% hors effet de change défavorable. Le groupe diffuse 3200 chaînes de TV HD, pour 369 millions de foyers couverts par ses satellites en 2022. Pour l’exercice en cours, les dirigeants du groupe luxembourgeois anticipent un chiffre d’affaires compris entre 1,95 milliard et 2 milliards d’euros et un excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté compris entre 1,01 milliard et 1,05 milliard d’euros. “Le carnet de commandes actuel sécurise environ 80% de l’objectif de revenus“, a commenté Sandeep Jalan, le directeur financier de SES, lors d’une conférence avec des journalistes.
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