Audiovisuel
Le processus de fusion est stoppé entre RTL Group et Talpa Network
C’est une déconvenue supplémentaire pour le groupe Bertelsmann après l’échec de la fusion M6 TF1 en France et celui du rachat de l’éditeur Simon & Schuster aux Etats-Unis. L’ACM, l’autorité néerlandaise de la concurrence a informé RTL Group le 30 janvier qu’elle n’approuverait pas le projet de fusion entre RTL Nederland et Talpa Network, initialement annoncé en juin 2021. La décision a été motivée par le fait que les premiers tests de marché n’avaient pas suffisamment dissipé les inquiétudes. RTL a arrêté le processus de fusion et une décision officielle est attendue dans les prochaines semaines. Les deux parties avaient fait plusieurs propositions pour atténuer les préoccupations soulevées par l’ACM concernant la position du nouveau groupe sur le marché de la publicité télévisée, notamment l’externalisation des ventes publicitaires des chaînes de télévision de Talpa Network. Selon Thomas Rabe, PDG de RTL Group « Nous restons convaincus que la consolidation du marché est nécessaire pour concurrencer les plateformes technologiques mondiales – et que la consolidation du marché se produira tôt ou tard sur les marchés européens de la télévision. »
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Le Conseil d’Etat nie à Canal Plus à la possibilité d’appliquer le taux de TVA réduit sur la fourniture à ses abonnés du kiosque numérique Cafeyn
Dans une décision du 27 janvier, le Conseil d’Etat a débouté la requête de Canal+ qui contestait la mise en demeure de l’Arcom concernant le taux de TVA applicable pour la fourniture à ses abonnés du bouquet de journaux numériques Cafeyn (ex-le Kiosk), qui permet d’accéder gracieusement à 1600 titres. Ce dernier est proposé depuis 2017 dans la quasi-totalité de ses offres. La chaîne cryptée a appliqué en conséquence sur une partie de la facture, le taux réduit de TVA de 2,1 % dont bénéficie la presse, aboutissant selon L’informé « à escamoter 5,5 millions d’euros d’investissements, soit 10 % de son obligation d’investissement » dans la production audiovisuelle. Selon le Conseil d’Etat, les textes en vigueur « ne permettent pas à la chaîne de déduire une somme correspondant à la valorisation de prestations complémentaires fournies aux usagers à titre gratuit et auxquelles les usagers ne peuvent renoncer ». Pour rappel Canal Plus avait aussi appliqué le même mécanisme à ses obligations dans le cinéma qui avait été résolu par un accord amiable avec le régulateur, prévoyant un rattrapage de 40 millions d’euros étalé sur trois ans.
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Autorisation prolongée jusqu’en janvier 2026 pour le portail interactif d’Arte en TNT
Dans la suite des autorisations temporaire successives accordées à Arte depuis le printemps 2021 pour l’exploitation en TNT de son portail interactif en HbbTV et pour l’utilisation du numéro logique 77, l’Arcom lui a attribué le 18 janvier une autorisation pour trois ans, valable jusqu’au 31 janvier 2026. Nécessitant pour l’utilisateur de disposer également d’une connexion internet, le portail permet d’accéder au replay des programmes de la chaîne ainsi qu’à « ARTE Concert, à nos playlists thématiques, aux vidéos les plus vues, aux plus récentes ou à la liste de celles qui vont bientôt expirer ».
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Canal + s’oriente vers un renouvellement de fréquence sur une durée de « deux à trois ans »
Canal+ et l’Arcom devraient finaliser d’ici quelques semaines les conditions du renouvellement de la fréquence TNT de la chaîne cryptée arrivant à échéance le 5 décembre 2023. Selon les informations Les Echos, Canal+ s’orienterait finalement vers une durée de reconduction « de probablement de trois ans, voire seulement de deux ans » qui lui permettrait de quitter la TNT à moyen terme. Cette décision fait écho au rétrécissement du parc d’abonnés TNT en France et pourrait permettre à un investissement extra-européen de détenir plus de 20% du diffuseur. Pour rappel, le prochain renouvellement de la fréquence sera soumis à des candidatures concurrentes.
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Streaming
Le marché vidéo dépasse les 2,2 milliards d’euros en France en 2022
Le CNC a publié le 27 janvier son Observatoire de la vidéo à la demande pour l’année 2022. Le marché global de la vidéo s’établit à 2 206,7 millions d’euros, et progresse de quasiment 11 % par rapport à 2021. Il s’agit d’un plus haut historique. La vidéo à la demande par abonnement écrase le marché avec des revenus de 1 726 millions d’euros soit 78 % du marché en valeur. Le CNC note par ailleurs le rebond de la vidéo à l’acte en 2022 après des années de baisse, aggravée par la crise sanitaire en 2020 2021. La croissance de 14 % de la TVOD (245,8 M€) compense le marché de la vidéo physique en repli de 4 % (234,9 M€). L’Observatoire identifie également des premiers signes de ralentissement du marché de la SVoD, avec des leaders qui semblent avoir atteint un plateau (Netflix) ou affichent une croissance ralentie (Disney+, Prime) et adaptent leur stratégie pour maximiser la valeur de leur parc d’abonnés. Enfin, le développement des offres AVOD et FAST peuvent faire concurrence à la SVoD conclue le CNC.
Lire l’Observatoire
56 % des foyers britanniques abonnés à un service de streaming vidéo selon Kantar
Kantar a publié les derniers résultats de son étude Entertainment on Demand pour le Royaume-Uni au quatrième trimestre 2022. 55 000 abonnés supplémentaires à un service de SVoD ont été enregistrés au cours du trimestre portant à 16,24 millions le nombre de foyers abonnés à au moins un service de streaming vidéo en Grande-Bretagne, soit 56 % des foyers. Il s’agit donc d’un léger rebond du marché en fin d’année après la perte de quasiment un million d’abonnements au cours des 9 premiers mois. C’est Amazon Prime Video qui tire la croissance en raison des abonnements à Prime pour profiter des livraisons au cours des fêtes de fin d’année. Kantar estime à 61 % le taux de conversion des abonnés Prime vers l’utilisation effective de Prime Video. Concernant la nouvelle offre publicitaire de Netflix, les données de Kantar suggèrent que 4 % des abonnés existants ont rétrogradé leur abonnement et qu’un peu moins de 20 % des nouveaux abonnés ont choisi Netflix avec publicité.
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Australie : le gouvernement souhaite imposer des obligations d’investissements pour les plateformes de streaming
À partir de mi-2024, le gouvernement australien exigera des principaux services de streaming – telles que Netflix, Disney+ et Amazon Prime – qu’ils réinvestissent une partie de leurs revenus dans des contenus australiens. Les détails de ce nouvel accord doivent encore être négociés avec les plateformes et les différents acteurs de l’industrie audiovisuelle locale, mais une participation à hauteur 20 % des revenus a été évoquée. Le secteur du streaming est déjà un producteur de contenus important pour l’Australie (environ 330 millions de dollars australiens dépensés pour l’industrie locale en 2021-2022) mais cet encadrement permettrait de l’aligner avec celui de la télévision gratuite qui est déjà soumise à des quotas de contenu local précise l’article d’ABC News.
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Télécom
La fibre FTTH représente 82 % des lignes à haut débit en Espagne
La CNMC (Comisión Nacional de los Mercados y la Competencia), régulateur de l’audiovisuel et des télécoms en Espagne a publié le 27 janvier les résultats de son enquête trimestrielle sur les revenus des services de détails des opérateurs de télécommunications en Espagne. Les revenus progressent légèrement au troisième trimestre (+0,7 %) à 5 626 millions d’euros. Movistar, Orange et Vodafone représentent ensemble 73,7 % de la valeur du marché, une part qui recule de 3 points de pourcentage en deux ans. Dans le détail, Movistar (Telefonica) est solide leader avec une part de 41,1 % devant Orange (16,9 %) et Vodafone (15,6 %). Par ailleurs, Movistar, Orange et Vodafone commercialisent 75,1 % de l’ensemble des connexions haut débit fixes qui s’élèvent au total à 16,8 millions dont 82,1% reposent sur des lignes en fibre optique FTTH à fin septembre.
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